Article 1 : Rencontre : A travers les échanges de savoirs ou d’expériences, les rencontres intergénérationnelles,

interculturelles, le jardin partagé est un lieux ressource qui contribuent au développement du lien social, entre citoyens et rayonnent à l’échelle du quartier ou de la ville.

Article 2 : Solidaire : Le jardin partagé construit des solidarités actives et développent l’esprit d’entraide, tout en luttant contre l’isolement et les discriminations. Cela passe notamment par des projets d’accueil de personnes en difficulté sociale, des personnes en situation de handicap.

Article 3 : Ouverture : Le jardins partagé est un espaces ouvert à tous dès lors qu’un jardinier est présent. Il favorise ainsi l’échange avec les autres habitants et les structures de leurs quartiers. Des évènements ouverts à tous tels que des chantiers collectifs, fêtes, visites…seront organisés par l'association du jardin partagé, affirmant ainsi leur rôle dans l’information et la facilitation de la relation avec le voisinage.

Article 4 : Autonomie : Fruit de l’initiative citoyenne, le jardin partagé recherche un maximum d’autonomie dans son fonctionnement, son aménagement et sa gestion. Le projet de jardin est pensé pour pérenniser l’activité de l’association indépendamment du changement des membres associatifs.

Article 5 : Gestion : Pour garantir une gestion démocratique et participative du jardin, les jardiniers s’entendent et s’engagent sur des règles de fonctionnement collectif formalisées par écrit et des moyens de communication, d’échanges, et de prises de décisions collectives sont mis en place (permanences pour la venue des jardiniers,

réunions mensuelles, etc.). Le caractère collectif des jardins partagés est assuré à travers une parcelle commune, et par la gestion du matériel et des ressources (eau, compost, semences, etc.) par tous les adhérents.

Article 6 : Echange de Savoir : Le jardin participe à une démarche d’échanges de savoirs et d’expériences en faisant vivre le réseau des jardins partagés lyonnais, dans le but d’améliorer leur fonctionnement et de favoriser la mutualisation entre associations.

Article 7 : Echange de Savoir : Le jardin partagé est un lieux support de sensibilisation et d’éducation à l’environnement et au développement durable. Leur influence peut s’étendre au-delà des jardins en proposant d’autres opérations de jardinage urbain (micro implantations florales, plantations au pied des arbres et dans les minis délaissés urbains, etc.).

Article 8 : Environnement : Le jardin partagé consolide les liens entre les citadins et leur environnement naturel en favorisant la biodiversité en ville et en s’intégrant aux continuités écologiques. Au-delà du simple respect des règlementations officielles en vigueur, la contribution au maintien de cet équilibre naturel implique que le jardin développe et expérimente des pratiques de jardinage respectueuses de l’environnement, conformément à la charte du jardinier amateur écoresponsable du Grand Lyon et en tendant vers les objectifs du label Eco-jardins. Ainsi, les jardiniers s’engagent à :

- supprimer tout recours à des pesticides, engrais ou autres produits issus de la chimie de synthèse,

- privilégier des techniques de jardinage écologique, en respectant la vie du sol, en l’enrichissant par le compostage de matières organiques,

- créer des conditions favorables à l’accueil de la biodiversité, faune et flore, lutter contre les espèces invasives et allergènes, diversifier les plantations (ex : variétés anciennes),

- être responsable vis-à-vis de la ressource en eau (éviter le gaspillage, privilégier la récupération des eaux de pluies, choisir des végétaux adaptés au sol et au climat, pratiquer le paillage…),

- minimiser la production de déchets, recycler tous ceux qui peuvent l’être.

Article 9 : Paysage : Le jardin partagé est partie intégrante du paysage urbain et son aménagement est conçu avec une certaine sobriété de moyens. Ils participent à la diversification du cadre de vie en réintégrant le végétal au cœur de la ville. Il devient ainsi un espace de respiration et de création dans lesquels chaque habitant se réapproprie l’espace public pour se ressourcer et mieux-vivre dans son quartier.

Article 10 : Paysage : Le jardin partagé doit d’être un lieu de vigilance à l’encontre des différents risques sanitaires auxquels leurs usagers peuvent s’exposer. Les pratiques de jardinage, compostage, récupération des eaux pluviales conduites en dehors des recommandations peuvent générer des risques sanitaires pour les jardiniers

et pour les riverains. L’étude de la pollution des sols urbains étant un domaine récent, l’échange d’informations, d’expérimentations est indispensable. C’est un point sur lequel le réseau des jardins partagés doit se montrer actif, dynamique et efficace. Une bonne transmission, aux nouveaux membres, des recommandations qui découlent de cette problématique, relève d’une responsabilité morale pour tous les groupes qui détiennent des informations.

Article 11 : Santé : Dans le cadre d’une approche globale de la santé des individus et de l’environnement, le jardin partagé a une dimension de prévention. Le jardinage développe l’attention portée à un bon équilibre alimentaire des jardiniers tout en rendant compte de l’importance des rythmes saisonniers dans le fonctionnement de notre planète. En prenant soin de la terre, les jardiniers prennent soin d’eux-mêmes.

Par le plaisir qu’il procure, le jardinage est un outil de stimulation sensorielle, psychique, motrice et relationnelle. Dans le cadre d’une éducation à la santé, de la prévention des maladies ou du soin curatif, le jardin partagé peut donc être un espace pertinent de projets avec des professionnels de la santé et du domaine social.

Article 12 : Alimentation : Dans la perspective d’un système alimentaire durable, le jardin partagé permet d’obtenir, pour des coûts et des impacts énergétiques et environnementaux réduits, des graines, des fruits et des légumes autoproduits. Le jardin partagé stimule ainsi la créativité des initiatives locales visant à diversifier les lieux de productions alimentaires. Il peut exprimer une volonté citoyenne et politique de développer l’agriculture urbaine comme une alternative à la dépendance alimentaire

Article 13 : Vocation : Le jardin partagé peut être créateur d’emplois en faisant connaitre aux urbains la réalité des activités agricoles et peuvent susciter des vocations.

Article 14 : Lyon : La Ville de Lyon s’engage à poursuivre son accompagnement par différents moyens des associations de jardins partagés après validation par les instances délibérantes et sous réserve de la faisabilité technique des projets qui lui sont soumis par les associations.

Elle intervient dans le soutien aux actions sociales, éducatives, environnementales développées par les associations animant un ou plusieurs jardins partagés, notamment au moment du démarrage du projet. A ce titre, il est précisé que l’engagement d’une association à travers la signature de la charte ne constitue pas une règle d’attribution systématique d’une subvention par la Ville de Lyon. L’accompagnement des jardins existants est également possible par un soutien d’actions formatives pouvant être menées par des structures relais .